Sois une bénédiction !
- Marya PERASTE
- 1 janv. 2021
- 5 min de lecture
Dernière mise à jour : 13 janv. 2021

Je te bénirai, je rendrai grand ton nom, et tu deviendras une bénédiction (ou source de bénédiction selon la version) Genèse 12.2
S’il est une chose que tous les chrétiens souhaitent et demandent ardemment c’est bien la bénédiction. Nos prières sont ponctuées de « Seigneur bénis moi, bénis nous, bénis un tel, bénis, bénis ! »
Lors de nos échanges avec les nôtres il nous est habituel de dire « que Dieu te bénisse ! » et c’est une bonne chose.
Lorsque nous demandons une bénédiction à Dieu, nous réclamons son intervention pour que nos projets réussissent, que nos besoins soient amplement satisfaits, ou qu’il intervienne favorablement envers quelqu’un ou dans une situation particulière. Ces prières vont dans le sens de son invitation à demander afin de recevoir, par conséquent, ne nous privons pas d’en faire.
Mais j’aimerais vous encourager à aller plus loin, à prier avec autant de détermination, non pour recevoir des bénédictions mais pour être une bénédiction pour les autres. Dieu n’a pas comme unique projet pour ses enfants de les combler pour qu’ils mènent une vie tranquille en jouissant égoïstement de tous les bienfaits accordés. Le but de Dieu va au-delà ; il nous donne pour que nous soyons nous aussi en capacité de donner, d’être une bénédiction pour les autres.
Dieu a d’abord bénit Abram puis il lui déclare qu’il sera à son tour une source de bénédiction.
Nous devons être bénis avant de pouvoir être une bénédiction pour les autres. On ne peut donner que ce que l’on possède.
Beaucoup souhaitent porter du fruit sans être rattachés au tronc de l’arbre, mais comment le sarment peut-il porter des raisins s’il est détaché du cep ? Ainsi privés de toute sève, nous ne soupirons qu’après des bénédictions purement matérielles, qui nous poussent à formuler toujours la même requête, encore et encore « Seigneur bénis moi, donnes moi, fais pour moi ».
Certes, nous devons rechercher ce qui est bon et bien pour nous, nous pouvons profiter pleinement des richesses matérielles et même chercher à améliorer notre situation, mais nous ne devons jamais perdre de vue que notre rôle sur la terre, en tant que chrétien n’est pas d’accumuler des richesses, ni d’être dans une recherche constante de bien-être. Rechercher premièrement le royaume des cieux voilà ce que nous sommes appelés à faire ici-bas, voilà notre priorité et Dieu nous promet que toutes choses nous serons données par-dessus.
Nous ne pouvons être une bénédiction pour les autres sans être en relation avec le Dieu de toutes les bénédictions, la source même de la bénédiction. Cela exige que nous soyons connectés à Lui, constamment pour qu’il nous façonne en vue de bénir les autres
Nous sommes bénis en Jésus-Christ, nous avons tout pleinement en lui. Je vous encourage vivement à faire une liste de toutes ces richesses spirituelles qui nous transforment en bénédiction pour les autres.
Permettez-moi de vous soumettre quelques questions pour votre réflexion. Mais rassurez-vous : je suis au même point que vous, je tends à être ce que Dieu attend de moi, je n’ai pas achevé la course.
- Si tu es marié(e) es-tu une bénédiction pour ton ou ta partenaire ? De quoi l'arroses-tu ? De paroles pleines de charme et bienfaisantes ou de fiel, de mépris ? Ton comportement est-il respectueux ou irrévérencieux ? Comment te décrirait il/elle ? Quand ton époux/épouse prie, remercie il/elle Dieu de t’avoir ou es-tu pour lui /elle un véritable fardeau qui pousse plutôt à gémir et à soupirer ?
- Si tu es parent, ton enfant est-il heureux et fier de toi ? Que peut-il dire de toi aux autres ? Es-tu pour lui une source d’inspiration, un modèle ou au contraire un exemple à ne pas suivre ? Es-tu encourageant, bienveillant ou dénigrant et malveillant ? Chez toi est-ce un havre de paix, d’amour, de soutien ? Ou est-ce un terrain de guerre, d’insulte et du chacun pour soi ?
- Et toi fils ou fille, es-tu une bénédiction pour tes parents ? Provoques-tu chez eux de la fierté ou de la tristesse ? Les honores tu en les respectant, en prenant soin d’eux comme le Seigneur te le demande ou c’est seulement quand tu y penses, pour la forme ? Es-tu préoccupé par leur bien-être autant que la tienne ? Peuvent-ils compter sur toi ?
- Dans ton boulot, tes collègues reconnaissent-ils l’adéquation qu’il y a entre ce que tu dis être et tes actes ? Ta bouche déverse t’elle des paroles édifiantes ou participe-t-elle à répandre la calomnie, les rumeurs ? Es-tu fiable dans ton travail ou au contraire on ne peut compter sur toi ? Fais-tu totalement ta part et même plus si besoin ? Sans pour autant te crever à la tâche.
- Es-tu une bénédiction pour ton église ? Par ton ou tes dons, tes talents, tes compétences, ta présence, ton soutien spirituel et financier, ton amour, ton esprit de service ? Qu’apportes-tu à ton église ? Es-tu une pierre vivante ou une pierre morte, un fardeau ?
- D’une manière générale es-tu une bénédiction pour tous ceux qui t’entourent, te côtoient ? Pour ta sœur, ton frère, les autres membres de ta famille ? Pour tes voisins ?
Voilà ce que je pense brièvement :
- Maris et femmes doivent être une bénédiction l’un pour l’autre et non pas source de souffrance, de découragement, de chagrin.
- Les enfants, grands et petits doivent être une bénédiction pour les parents par une attitude respectueuse et aimante, en ayant à cœur de faire plaisir, d’honorer, d’aimer et de prendre soin. Les parents doivent donner l'exemple.
- Dans l’entreprise, le chrétien doit être un modèle dans sa conduite et son attitude vis-à-vis du travail, de ses responsabilités et fonctions. Sa rigueur, sa gentillesse, sa bienveillance, son respect des autres et de lui-même, font qu’il est source de bénédiction.
En tout temps et de toute manière, je dois mener une vie qui reflète l’amour de Dieu, je dois porter le fruit de l’Esprit (Galates 5.22). Je dois faire preuve de bienveillance, de solidarité, de soutien, d’amour et de sagesse. Que de ma bouche coule de l’eau douce et non amère. Que je sème l’espoir, la paix et la joie. Que j’aide à porter les fardeaux, que je pleure avec ceux qui pleurent, que j’applique tous les principes bibliques qui régissent la relation à l’autre.

Qui est suffisant pour ces choses ? Qui peut prétendre être une source constante de bénédiction ? Hélas pas moi ! Ni toi ! Mais par l’Esprit Saint en nous, nous pouvons chaque jour progresser. Nous devons veiller à laisser couler en nous la source de toutes bénédictions, et veiller à ce que rien n’entrave l’écoulement de la grâce de Dieu en nous, et qu’elle coule avec abondance pour rejaillir sur les autres. Et s’il nous arrive de faire souffrir, de mal faire, de ne pas faire, allons auprès du Maitre pour recevoir son pardon et sa miséricorde, déterminé (e) à se laisser façonner et transformer par Lui.
SOYONS UNE BENEDICTION POUR LES AUTRES !
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