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La relation d'aide.


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J’aimerais partager avec vous mon parcours et mon expérience en qualité de conseillère en relation d’aide chrétienne et de conseillère conjugale et familiale. Je vous préciserais ce qu’est la relation d'aide, ce qu’elle n’est pas, ses exigences, puis je vous donnerais des infos quant à ma pratique.


La relation d’aide est comme son nom l’indique, une relation mise en place, entre un aidant et une personne en situation de souffrance, de détresse morale qui souhaite être accompagnée pour aller mieux. Cet accompagnement se déroule sous forme d’entretiens principalement.


Un(e) aidant(e), autre nom pour désigner un ou une conseiller (e) en relation d’aide est une personne qui a suivi une formation délivrée par un organisme sérieux et reconnu; mais pas que, car la formation seule ne fait pas de vous un conseiller. Il faut en plus :

- un sérieux travail sur soi, son histoire, pour revoir ses croyances, soigner ses blessures et corriger ses postures.

- une expérience de vie, de la maturité et de la stabilité émotionnelle.

- l’acquisition d’un certain nombre d’outils et de bonnes notions en psychologie.

- l’aptitude à l’empathie, ressentir la souffrance de l’autre sans faire d’elle la nôtre.

- savoir écouter et ne pas seulement entendre.

- se former continuellement (séminaires, lectures, échanges, travail et recherches personnels

- connaitre ses limites, être humble.

- se faire superviser, c'est à dire permettre à une personne plus expérimentée que vous d'analyser de temps en temps votre pratique ou vous éclairer quand ça coince dans un suivi.


Puis, l'aidant (e) doit avoir le désir d'aider l'autre, et être disponible pour le faire.


Attention à ce désir d'aider qui peut naitre d'une bonne intention, mais qui peut faire plus de dégâts qu'autre chose et empirer la situation de la personne en souffrance lorsque l'on a pas les compétences pour . Il faut savoir reconnaitre ses limites et face à une personne en détresse psychologique, le mieux à faire est de l'encourager à aller vers un professionnel, une personne formée ; la soutenir dans sa démarche et prier pour elle.



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Dire tout simplement" Je vois que tu souffres beaucoup et cela me peine profondément de te voir dans cet état. J'aimerais pouvoir t'aider plus, mais je risque de te faire encore plus de mal car je n'ai pas les compétences. Que penses-tu de voir un conseiller en relation d'aide, ou un psychologue ? Je te soutiendrais jusqu'au bout".



Aider l'autre ce n’est pas lui fournir une liste de conseils contrairement à ce que peut laisser entendre l'intitulé de la fonction, mais c'est lui donner des clés qui vont l'aider à dépasser, à gérer, ou améliorer sa situation, car l'aidant (e) croit que cette personne a en elle les ressources nécessaires pour travailler à son mieux-être.


Dans cet accompagnement je ne suis pas devant l'autre, car il ne doit pas me suivre, ni derrière lui car je ne peux pas le pousser, ce n'est pas mon rôle. Je suis à coté de lui, je lui donne la main ; ce qui veut dire qu'il coopère, et s'investit dans sa démarche. Je m'adapte à son rythme, je ne force pas, je fais preuve de patience, d'empathie, de compréhension, d'humilité et surtout de respect et d'amour. Car si je n'aime pas l'autre dans sa globalité, si je ne respecte pas son histoire, ses blessures, si je ne suis pas capable d'entendre sa souffrance sans jugement, sans critique, alors je dois envisager de faire autre chose que de la relation d'aide.

Ce n'est qu' ainsi qu'on pourra avancer ensemble, jusqu'à ce qu'il ou elle soit en mesure de continuer seul (e) son chemin.


Ce désir d’aider les autres, je l'ai eu très jeune (voir mon témoignage) et à 15 ans je voulais devenir psychologue, mais d’autres ont décidé autrement pour moi. Mais le plan de Dieu s’accomplit toujours, à sa manière, et en son temps.


Pendant plusieurs années, Dieu va commencer son travail en moi. Je vais être amenée à rencontrer quelques personnes blessées dans mon église. Ces débuts vont confirmer mon appel et Il va s'occuper alors de ma préparation, de ma formation.


Il permettra que j'entame des études bibliques à l’Institut Biblique Européen à Lamorlaye avec en option une formation à la relation d’aide proposée par l’institut biblique de Nogent sur Seine. Je suis aux anges ! Avec un ami, nous ferons tous les jeudis soir le trajet pour aller à l’autre bout de la région parisienne pour suivre ces cours. C’est là que je ferais la connaissance de Jacques Poujol. Nous sommes en 1994. (Ouille ! cela ne me rajeunit pas).


Je n'aurais de cesse de me former encore et encore, tout en pratiquant car en réalité, vous ne finissez jamais d’apprendre en relation d’aide. Vous ne pouvez pas vous permettre de rester sur vos acquis.


En 2010, je vais compléter mon cursus par une formation au Conseil Conjugal et Familial.

De retour en Martinique, avec d'autres conseillers en relation d'aide, d'écoutants, et de conseillères conjugales et familiales, nous allons aider de nombreuses personnes en souffrance. Travailler avec ces collègues exceptionnels au sein de l'association Projets de Paix Martinique, va rendre ces années riches et épanouissantes, car ils vont m'aider, chacun à sa manière, à évoluer et à m'améliorer.

Nous verrons Dieu agir dans les vies, nous verrons des personnes transformées, libérées et restaurées. Cela reste notre plus belle rémunération et je garderais à jamais de précieux souvenirs de ces expériences. Merci Seigneur !


Pendant cette même période je suis accréditée par l’ACCC – Association des Conseillers Chrétiens de la Caraïbes, qui reconnait ainsi la qualité de ma pratique. Cet organisme existe au niveau européen et national.


Puis de sérieux problèmes de santé vont m'obliger à prendre des décisions qui vont m'éloigner de mon île. Mais la volonté de Dieu est toujours la meilleure pour nous, même si nous ne comprenons pas toujours ce qu'il fait.

Son appel sur ma vie reste le même et je réalise toujours des entretiens mais uniquement à distance car je suis sur le Canada. Mes appréhensions quant à cette manière de travailler se sont vite envolées et car la formule fonctionne très bien. Tout le monde trouve son compte.


J’aime aider et j’aime accompagner l’autre à se découvrir et à trouver des clés pour ouvrir ses propres portes vers son mieux-être. J'aime quand les larmes s’estompent peu à peu pour laisser place à une vraie liberté et à la paix du cœur. J'aime quand certains font la merveilleuse expérience de l'amour de Dieu et se débarrassent du lourd fardeau qu'ils portent depuis trop longtemps. Et toute ces personnes m'apportent énormément. J'ai fais de belles rencontres qui se poursuivent pour certaines même après l'accompagnement. Toute la gloire revient à Dieu.


Mais il faut savoir que l'aidant (e) lui aussi traverse des épreuves et qu'il ou elle peut ne pas être en capacité d'écoute. Dans ce cas, il/elle sera assez humble pour le reconnaitre et faire une pause dans sa pratique, le temps d'aller mieux.


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Je n'ai pas de baguette magique, je n’ai pas de compétences exceptionnelles. Je suis simplement une femme ordinaire qui se laisse utiliser par un Dieu extraordinaire. Un bambou entre les mains du Maitre. Un simple morceau de bambou qui sert à faire couler la grâce de Dieu vers un cœur abîmé, desséché, douloureux. Ce n’est pas le bambou qui est important, c’est ce qui coule dans ce bambou. Je dois veiller à ce que le bambou soit toujours propre et que rien ne vienne l'obstruer et altérer l’eau pure et bienfaisante de l’amour de Dieu. C’est Lui qui restaure et répare.


Comment se déroule un accompagnement ?


L’homme, la femme, le couple qui souhaite un accompagnement peut me contacter via le formulaire du blog, ou m'envoyer un mail à arukah972@gmail.com.

Une réponse est donnée dans la journée pour informer des modalités et se mettre d’accord sur le déroulement des séances, si ces modalités conviennent.

L’entretien dure une heure et se déroule toujours dans le respect des valeurs et des croyances de la personne. La confidentialité est de mise ; ce qui se dit entre nous reste entre nous.

J’accompagne aussi des enfants, mais l’entretien ne dure pour eux que 30 mn.


Pour ceux qui ont du mal à formuler leur souffrance verbalement, il y a aussi possibilité d'un suivi par mails.


Les entretiens ne sont pas gratuits. Payer fait partie de la thérapie ; c’est investir dans sa démarche pour aller mieux, mais c'est aussi reconnaitre le travail de l'autre.

Dieu a donné des dons à certains d’entre nous pour aider ceux qui souffrent, il serait dommage de ne pas en profiter. Je crois pouvoir dire sans prétention, qu'Il m'a donné une langue exercée pour que je sache soutenir celui qui est abattu. Es 54:10. Mais dire cela c'est s'engager à ce que de cette bouche ne sorte pas l'eau douce et l'eau amère. C'est refléter par l'écoute, la douceur et l'amour de Dieu.


Si vous souffrez, ne restez pas seule avec votre souffrance. Si je peux vous aider, si j'ai les compétences pour gérer votre problématique, je le ferais avec plaisir. Alors n'hésitez pas à me contacter si besoin.

Si vous n'êtes pas à l'aise avec les entretiens à distance, contactez moi, je pourrais éventuellement vous diriger vers un collègue sur place. Et si vous connaissez une personne qui aurait besoin d'aide, encouragez-la à faire la démarche.


Permettre à l'autre de quitter son cocon de souffrance et de prendre son envol


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