Ce matin-là, je me suis parlée
- Marya PERASTE
- 26 déc. 2020
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 13 janv. 2021

Moi aussi tu sais il m'est arrivé un beau matin de devoir repenser ma vie. J'en avais gaspillé plus de la moitié dans l'oubli à ne penser qu'aux autres.
Tout comme toi peut-être, je me souviens très bien du matin où je suis entrée en conversation avec moi-même. Ce ne fut pas facile au début de revoir ces images de ma vie en lambeaux ; mais je voulais les regarder.
J'avais laissé tellement de gens jouer avec mon cœur ! Tellement de gens détruire mon âme et me blesser ! J'avais du regret pour le mal que je me suis laissé faire par eux.
Et ce matin-là c'était comme dans un rêve, plus j'essayais de me parler, plus, je me sentais étrangère à ma propre vie.
Là, j'ai beaucoup pleuré et j'ai osé pour la première fois me regarder et m'écouter.
J'ai vu alors la femme que j'étais vraiment et je me suis pardonnée. Pardonnée de m'être oubliée.
Toute ma vie, je me suis sentie fragile et démunie ; c'est pour ça d'ailleurs que j'écris.
Je suis une rêveuse, une solitaire, une petite femme éphémère avec un cœur grand comme l'océan qui a aimé jusqu’au bout de son sang.

Il y a toujours des larmes dans mes yeux, Ça c'est pour toutes les fois où je n'ai pas voulu baisser les armes. J'aurais pourtant dû comprendre, bien avant, qu'entre deux pays il y a un océan.
J'ai passé plus de la moitié de ma vie dans le rêve ; maintenant je n'ai plus besoin d'anesthésie car je veux vraiment parler à la femme que je suis.
Ce matin-là, j'ai effacé de ma vie tous les souvenirs amers, les mauvais rêves et tout ce qui m'avait fait souffrir.
Je n'ai gardé que le merveilleux et c'est là que les larmes sont revenues dans mes yeux et j’ai souris. Car j’ai compris que je ne serais plus jamais seule pour pleurer.
Je venais à peine de ME rencontrer.
Claire De La Chevrotière.

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